Vous avez certainement entendu parler du risque de pénurie d’électricité auquel notre pays fait face cet hiver. Comment cela est-il donc possible de nos jours ?
Il faut savoir que l’électricité ne peut être stockée qu’en très faible quantité, et par conséquent, elle doit donc être produite et transportée au moment de la consommation. Pour que ceci fonctionne, il faut qu’un équilibre constant entre la production et la consommation soit assuré.
Cet équilibre est géré par Elia, le gestionnaire de réseau en Belgique.
Pour le moment, seulement 1 des 7 réacteurs nucléaires est fonctionnel, ce qui est dû à la fois aux travaux d’entretiens planifiés de longue date et aux imprévus (sabotage, travaux de réparation).
Comme le nucléaire fournit habituellement 50% à 55% de l’électricité en Belgique, en cas de vague de froid on risque en effet d’en manquer. Habituellement, les réacteurs nucléaires offrent 6000 MW (1MW= 1 million de watts), tandis que pour le moment la production ne s’élève qu’à 1000 MW.
En hiver, les besoins d’électricité sont plus importantes, que ce soit pour le chauffage ou pour l’éclairage, et peuvent grimper jusqu’à 125000 MW, rien que pour le mois de Novembre.
Or, la Belgique ne saura produire que 9200 MW en Novembre (grâce au nucléaire, des centrales de gaz et au turbinage).
Afin de pallier ce manque, la Belgique pourra compter sur l’aide de ses voisins français et hollandais, et ce, à raison de maximum 4500 MW.
S’il devait toutefois faire très froid, l’importation pourrait s’avérer plus compliquée que prévu, car ces pays auront eux-mêmes besoin de cette électricité et devront peut-être aussi recourir à l’importation de leur côté.
De plus, il existe des limites physiques à la quantité d’électricité qui peut circuler sur les lignes électriques entre différents pays.
En cas de pénurie réelle, il faudra veiller à ne pas en arriver au blackout. Pour ce faire, un plan de délestage sera mis en place, coupant certaines communes au tour de rôle du réseau.
Les citoyens devront aussi diminuer leur consommation entre 17h et 20h pendant les jours les plus froids. Les factures d’électricité des habitants risquent également d’augmenter.
Le citoyen peut facilement s’informer du risque de pénurie via le site web ou l’application d’Elia, qui contiennent un indicateur vert, orange, rouge ou noir sur la situation d’électricité dans les 7 jours qui suivent.
FAQ : Les risques de pénurie d’électricité cet hiver
Il y a un risque de pénurie d’électricité en Belgique cet hiver en raison de la faible capacité de production d’électricité (seulement 1 des 7 réacteurs nucléaires est fonctionnel pour le moment) et de la forte demande en hiver pour le chauffage et l’éclairage.
La Belgique pourra compter sur l’aide de ses voisins français et hollandais, mais il existe des limites physiques à la quantité d’électricité qui peut circuler entre différents pays. En cas de pénurie, un plan de délestage sera mis en place pour couper certaines communes du réseau électrique.
Les citoyens peuvent s’informer du risque de pénurie d’électricité en Belgique via le site web ou l’application d’Elia, qui contiennent un indicateur de la situation électrique pour les 7 prochains jours. Les citoyens devront également réduire leur consommation d’électricité pendant les heures de pointe en cas de pénurie.